Mesdames et mesdemoiselles, une fois votre diplôme en poche, oubliez tout ce que vous avez appris sur les bancs de l’école. Les techniques d’élèves-modèles qui vous ont permis de truster les premières places des classements scolaires n’ont plus cours dans le monde de l’entreprise. Si vous voulez bénéficier des promotions et accéder aux postes à responsabilité, il va vous falloir acquérir les véritables codes de la jungle professionnelle. Vous entrez sur un nouveau terrain de jeu. Appliquez-en les règles*.
1/ Tournez les règles à votre avantage : plutôt que de répondre aux attentes du professeur, influencez ceux qui ont le pouvoir
Il s’agit de présenter ses solutions, de faire valoir ses arguments. Une démarche plus pro-active et moins attentiste qu’à l’école : non seulement les attentes de votre direction ne sont pas toujours explicit(é)es, mais en plus il vous faudra les façonner. En résumé : faites jouer votre légendaire pouvoir de persuasion.
2/ Fini le par cœur, improvisez ! Ou plus exactement, apprenez à improviser
Dans ce monde mouvant qu’est l’entreprise, la capacité d’adaptation est la clé. Exit la récitation. Bonjour l’improvisation. Et comme nous l’enseigne les plus grands jazzmen : «l’improvisation ne s’improvise pas». Alors on s’exerce sur des dossiers à faible enjeu, pour aller crescendo. En avant la musique !
3/ Arrêtez d’attendre sagement votre note de fin de trimestre : en entreprise, il faut faire son auto-promotion
Comme à l’école, il faut travailler dur et réussir.
La différence ? C’est qu’il faut aussi le faire savoir.
L’autre défi ? Les femmes doivent inventer leurs propres codes d’auto-promotion… sous peine d’être taxées de froides arrivistes et de cruelles ambitieuses si elles utilisent les mêmes moyens que les hommes. Tiens ! Les femmes ne seraient pas des hommes comme les autres ? (voir un de mes articles sur le sujet).
4/ Oubliez les carrières linéaires et bien rangées, assumez vos changements de vie professionnelle. Mieux : revendiquez ces ruptures !
Elles sont la preuve d’une personnalité professionnelle complète et complexe, capable de s’adapter et de gérer des situations variées. Comme dans la vie de tous les jours, non ?
Dans tous les cas, cet éclectisme vous permettra de marquer les esprits dans vos campagnes d’auto-promotion.
5/ Ne cherchez pas à être aimée, mais à être respectée pour ce que vous êtes, ce que vous faites.
La vie en entreprise n’est pas un concours de popularité… Et pourtant, une étude récente semble démontrer un lien fort entre popularité à l’école et succès professionnel (si l’on réduit le succès à un gros salaire). À moins qu’il ne faille en déduire que seuls les amis à l’école comptent et qu’après ça devrait être le désert amical au boulot ? Le débat est ouvert.
6/ Bossez en équipe
Si peu favorisé par l’école, le travail en équipe est pourtant pratique courante dans le monde du travail. À chacun de trouver sa place pour faire avancer le collectif sans diluer sa personnalité et ses qualités.
Un équilibre plus facile à atteindre lorsqu’on est consultant indépendant :
- le travail en équipe fait partie intégrante de la mission (ne serait-ce qu’une équipe de 2) ;
- la fidélisation du client impose un travail auto-promotionnel bien dosé (entre le consultant fantôme et le «m’as-tu-vu» exaspérant) qui passe notamment par le personal branding comme on nous l’enseigne chez Le Monde Après.
7/ Ne cherchez pas la perfection
Tout d’abord parce que ça fait peur. Ce comportement «inhumain» risquerait de vous rendre suspect aux yeux de vos collègues et supérieurs, voire de vous enfermer dans le rôle du bon petit soldat qui est bien à son poste (alors pourquoi le faire évoluer ?).
Et puis bien faire les choses, ce n’est déjà pas si mal, non ? Et quel gain de temps ! Cela demande cependant une bonne dose de lâcher-prise. Vous sentez-vous prêtes à relever ce nouveau défi ?
Cécile Trompette, consultante indépendante et studieuse
PS : ne dites pas à ma fille que j’ai fait des études, elle croit que je passe mes journées à jouer sur l’ordinateur
* Les règles 1/ à 5/ sont extraites de l’article «Women need to realize work isn’t school», de Whitney Johnson et Tara Mohr.
